
PRÉSENTATION
Si je vous dis que le rhum KARUKERA l’intense est produit en Guadeloupe sur le domaine du Marquisat de Sainte Marie, est-ce un secret? En posant ma question, j’ai en fait déjà ma réponse. Bien évidemment que non, ce n’est un secret pour personne! Il suffit de parcourir leur site officiel pour en apprendre d’avantage sur la marque, son histoire, ses produits…Bref, tout quoi! Alors je ne vais pas m’attarder sur ce point et si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à vous rendre sur leur site internet. En ce qui concerne le rhum KARUKERA l’intense (car c’est de cela qu’il est question dans cet article), c’est un rhum blanc agricole, produit à partir de la canne bleue B69.566. A sa sortie le rhum titre près de 80°. Il a bénéficié d’une réduction lente pendant 10 mois. Pour ma bouteille n°2498, qui fait partie des 6600 cols tirés de la récolte 2016, la distillation date du 13 juin 2016 et l’embouteillage a eu lieu le 20 avril 2017, soit 10 mois et 25 jours, ou encore 7488 heures, ou bien 449.280 minutes, ou pour finir 26.956.800 secondes! C’est un rhum médaillé d’or au concours Général Agricole 2017 et médaille d'Or au Salon Destille de Berlin 2017.
DÉGUSTATION
La limpidité du breuvage que l’on peut apprécier au travers de la bouteille semble différente dans le verre, rendant le rhum plus mat que limpide. Les jambes épaisses et régulières qui redescendent lentement sur les parois du verre laissent présager d’un corps gras et alcooleux. Au nez, les 63,8° ne nous agressent pas une seconde les narines. Un côté frais et très aromatique se dégage du verre, laissant s’exprimer pleinement les arômes sucrés d’une canne à sucre fraichement coupée et des fruits exotiques mûrs à point, la mangue donnant le pas aux graines de quenettes. En faisant mention de ce fruit (la quenette), je me revois étant gamin, frapper de toutes mes forces avec un long bout de bois ces grappes de fruits, bien décidé à les décrocher de leur branche, dans l’espoir d’en dévorer leur chair tout en faisant très attention à ne pas gober le noyau! Ceux qui en ont déjà mangé savent de quoi je parle! « retour à l’intense ». C’est tellement bon que j’hésite à interrompre cette phase olfactive mais les 63,8° qui, au début ont su faire profil bas finissent par me rappeler à l’ordre et m’invitent à continuer mon aventure! En bouche c’est puissant, fruité et floral. Pour un rhum blanc je dirais même plutôt complexe. Avec des saveurs de canne à sucre, de verveine, de fruits exotiques et d’agrumes portés sur le zeste d’orange pays encore verte. Une sensation de chaleur envahie toutes les parois internes de ma bouche pour ne laisser sur la fin que les agrumes et quelques notes de menthol et d’anis. La finale est très longue, limite persistante et nous incite à prendre notre temps avant de replonger nos lèvres dans cet or blanc.
CONCLUSION
Si certains peuvent vous le conseiller en Ti-punch ou glacé, je vous recommanderais plutôt de le consommer sec à température ambiante en tant que rhum de dégustation afin d’en apprécier toutes l’intensité, la subtilité et les saveurs aromatiques qu’il propose!
Peace!
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