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Photo du rédacteurRHUM HERITAGE

DÉGUSTATION CUVÉE PRINCESSE 3R

Dernière mise à jour : 29 août 2018



PRÉSENTATION

Nous sommes début septembre 2017, je m’apprête à déguster la cuvée princesse de Trois Rivières au beau milieu du chai de production de la distillerie La Mauny (oui, le rhum Trois Rivières est distillé chez la Mauny depuis 2004. La distillerie Trois Rivières ayant arrêté ses activités en 2003). Aujourd’hui c’est le groupe Chevrillon qui en est propriétaire.

Monsieur Cyrille Chevrillon, dont l’épouse détient le titre de princesse, passe une commande spéciale d’une centaine de cols destinée à son épouse et ses amis. D’où le nom de la cuvée ! Ce sont au final près de 1200 litres qui seront embouteillés, pour le plus grand plaisir des amateurs de rhum. Cette cuvée aura nécessité l’assemblage de plus de 50 fûts dont certains millésimes d’exception comme les 1979, 1995, 1997, 1998, 1999, 2000, 2001, 2007.

Les explications terminées, je porte mon verre au nez, puis absorbe quelques millilitres du breuvage. Mais après avoir passé plus de 3 heures dans la distillerie et dégusté la quasi-totalité des rhums des gammes La Mauny et Trois Rivières, mon nez et mon palais commencent sérieusement à saturer « euphémisme ! ».

Daniel m’offre un sample de la cuvée, afin que je puisse le déguster à la maison OKLM (au calme).


​DÉGUSTATION

Les jambes sont assez grasses et mettent du temps à retomber dans le verre. Elles se forment de manière irrégulière et assez espacée. La couleur est juste magnifique ! Du doré tirant légèrement sur le cuivre.

Au premier nez, nous retrouvons des notes assez sucrées de fruits frais plutôt orientés agrumes (pamplemousse rose, mandarine). Un côté floral que je n’avais encore jamais ressenti lors d’une dégustation me transporte au beau milieu d’un jardin botanique, au printemps, lorsque les premiers bourgeons commencent à éclore.


Sur le deuxième nez, les fruits frais laissent place à quelque chose de plus concentré me rappelant la compotée de fruits à chair comme la pêche et l’abricot. On ressent également des odeurs de bonbons au caramel et une pointe de solvant me replongeant dans ces soirées en amoureux, lorsque « papa » regarde une finale de ligue des champions, tandis que « maman » termine sa manucure et l’application de sa couche de vernis transparent.

Les agrumes sont si présents qu’ils ne nous ont pas lâchés d’une semelle sur l’ensemble de cette phase olfactive. Pour finir sur le nez, je l’ai trouvé très doux et agréable. Il demande du temps pour s’ouvrir et nécessite d’être dans de bonnes conditions pour en apprécier toutes les subtilités.


En bouche, le côté boisé fait son apparition et s’entremêle aux agrumes bien présents qui confirment le nez. À la deuxième gorgée le pétale de rose fait son apparition. Je me retrouve au beau milieu d’une roseraie à mâchouiller un pétale que les pucerons et les coccinelles ont laissé vierge de leur passage sur la fleur. L’alcool est bien intégré et ne dérange pas du tout. Cependant, la promesse du sucré laissé par le nez ne se ressent pas et un côté âpre reste sur la langue en fin e bouche. Pas fameux, mais pas désagréable.


La fin de bouche n’est pas extraordinaire et se renforce encore plus sur ce côté agrumes en laissant la pleine place à la peau de pamplemousse et au zeste de citron vert.

Le côté gras et huileux exprimé par les jambes ne se retrouvent pas du tout en bouche, bien au contraire.

Contrairement à ce que j’ai pu déjà lire sur le net, je ne trouve pas la longueur extraordinaire. Par contre, une explosion de saveur à l’attaque nous donne envie d’y retourner rapidement.

Une fois le verre vide, c’est un tout autre voyage qui m’attend. Je me retrouve au cœur des chais de la distillerie, avec ces effluves, ces senteurs si particulières qui me rappellent mon passage à la distillerie la Mauny en compagnie du maître de chai monsieur Daniel Baudin, me distillant conseils de dégustation, histoire de la cuvée et vie quotidienne liée à ses fonctions que mes oreilles reçoivent avec un immense plaisir.


CONCLUSION

En dégustation avec un chocolat noir pas trop fort entre 50 et 60 % de cacao, je pense que cela peut rendre l’expérience magique.

Je pense qu’il peut également bien faire le taff pour accompagner n’importe quelle pâtisserie.

Par contre je le vois très mal accompagner un plat salé quel qu’il soit. Si vraiment, mais vraiment, vous souhaitez essayer l’association avec un met salé, alors orientez-vous plutôt sur une volaille.


Concernant le tarif, on peut le trouver à partir de 190 € sur les sites marchands. Je pense qu’il peut également se trouver facilement dans certaines caves spécialisées.


Peace!

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